Hydrodistillation

Méthodes de distillation :
1° méthode / Distillation à l’eau ou « hydrodistillation »

Avec cette méthode, l’alambic est directement posé sur la flamme : foyer gaz, foyer bois, plaques électriques…
C’est la méthode la + ancienne, mais ce n’est pas la meilleure méthode.
Les plantes sont plongées dans l’eau, on porte à ébullition ce mélange eau + plantes et on condense les vapeurs produites.
A défaut d’autre méthode, cette méthode est pourtant la plus utilisée pour distiller des fleurs avec peu de rendement :
Obtenir de l’eau de rose (hydrolat) en distillant de la rose, ou de l’eau florale de fleur d’oranger.

L’alambic est rempli d’eau et de plantes, puis chauffé. Les plantes à distiller sont plongées dans l’eau bouillante.
Selon leur densité, ces plantes peuvent flotter ou être immergées.
L’alambic peut-être chauffé directement :
– « Flammes sous la cuve » on parlera d’alambic à feu nu
–  Par injection de vapeur surchauffée (si pourvu d’une entrée vapeur)

L’eau va bouillir et de la vapeur d’eau va se former
La vapeur d’eau va entraîner les constituants volatils des plantes : fleurs, racines tubercules, feuilles…
La vapeur détruit la structure des cellules et libère les molécules olfactives
La vapeur chargée de l’huile essentielle se condense ensuite dans le condenseur
Le mélange d’eau florale et d’huiles essentielles sera obtenu à la sortie du refroidisseur
L’huile essentielle « flottera » à la surface de l’eau florale
L’essencier ou séparateur permettra de récupérer séparément l’eau florale et l’huile essentielle.

Cette méthode est conseillée pour les plantes qui peuvent s’agglutiner facilement :
– les pétales de roses, les fleurs d’orangers, ylang ylang….

Attention pour les roses on pratiquera des distillations multiples

Avantages :
Le principal avantage est de ne pas nécessiter de source de vapeur externe : investissement réduit.
– Convient aux fleurs comme la rose ou la fleur d’oranger…
– Convient aux plantes avec des composants saponifiables, hydrosolubles ou à points d’ébullitions élevés.

Inconvénients :
– Nécessité d’arrêter la distillation lorsque l’on remet de l’eau
– Nécessité de surveiller en permanence le niveau d’eau
– Précautions à prendre dans la façon de charger l’alambic
– Phénomènes d’hydrolise
– Risques de points de surchauffe le long des parois de l’alambic et donc risque de détérioration des huiles (cas des alambics à feu nu)
– Grande quantité d’eau à chauffer
– Perte de temps au chargement et au déchargement de l’alambic + remplissage en eau…
– Durée de distillation difficilement contrôlable car attente de la montée en température de l’eau.

EVOLUTIONS
Production d’hydrolats : eau de rose, fleur oranger, bleuet …
Exemple : rose de Damas…
La cuve est remplie d’eau + pétales de roses
La vapeur propre sous pression est introduite dans le fond de l’alambic, directement dans l’eau
L’eau monte rapidement à ébullition grâce à la vapeur et la distillation commence
Le niveau d’eau est compensé par l’apport de vapeur qui se transforme en eau.
1 kgs de roses fraîches = 1 litre d’hydrolat (eau de rose)
1 kg de rose sèche = 4 à 5 kgs de roses fraîches – 0.5 à 1 litre d’hydrolat
5 tonnes de roses fraîches = 1 kg d’huile essentielle

Autres méthodes : – Vapo-hydrodistillationEntraînement à  la vapeur ou vapo-distillation